Il est 9h30, comme prévu, j’accueille Emilie, ma cliente, dans mon institut tout mignon et confortable. Je lui offre un café, puis nous faisons connaissance. Emilie me décrit sa cicatrice qui la complexe depuis des années.
Je prépare les couleurs qui serviront à la pigmenter, puis j’effectue mon intervention de needling et de dermo-pigmentation.
Ma cliente est ravie : « Merci beaucoup, vous avez changé ma vie ! » Alors, vous imaginez le métier comme ça ?
Si vous cherchez à donner du sens à votre vie professionnelle en aidant les autres et à permettre à de nombreuses femmes de se reconstruire physiquement et émotionnellement, ce métier est fait pour vous.
La dermopigmentation, c’est un métier passionnant, je ne vais pas vous dire le contraire. C’est plus qu’un simple embellissement : on redonne la confiance aux gens, que ce soit en redessinant des sourcils, des lèvres ou en réparant des cicatrices.
Ce métier touche à l’estime de soi par l’image de soi. C’est un mélange de soins, d’art et de relations humaines, et visuellement, cela peut être impressionnant. Pas tous les jours, mais souvent.
Vous avez sûrement vu sur les réseaux sociaux des avant-après qui changent un visage, un corps.
Tout cela témoigne de la reconnaissance de notre travail, et c’est un métier valorisant et motivant. Mais il y a un « mais« …
Ce métier est passionnant, mais aussi stressant. On a peur de rater, de décevoir, de faire mal, de ne pas être à la hauteur. La pression du résultat est assez lourde. On a une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête, car n’oublions pas que cette intervention de dermo-pigmentation est semi-permanente.
Mais comme dans tout « mais », il y a toujours un retournement : cette pression devient positive et nous permet de rester dans la recherche de la perfection et de l’exigence.
Ainsi, en venant vous voir, les clientes veulent retrouver confiance en elles.
Pour gérer cela, il faut mobiliser vos qualités techniques, vos compétences et votre force intérieure.
L’écoute et la compréhension sont, pour moi, essentielles afin de bien saisir les attentes de mes clientes. La perfection technique n’est que le résultat de cette écoute.
Le secret, c’est donc l’amour des gens !
Cet amour ne dure pas quelques minutes, mais s’inscrit sur la longueur. Cette relation s’étend sur plusieurs années. L’accompagnement est donc primordial. Il faut savoir rassurer, expliquer que le résultat définitif ne se verra qu’après la cicatrisation de l’intervention de dermo-pigmentation. Même si, immédiatement après l’intervention, le résultat n’est pas visible, cela peut générer de l’inquiétude et du stress chez la cliente. Il faut donc savoir expliquer chaque étape de la transformation.
Toutes ces phases de notre intervention prennent du temps, mais il ne faut en négliger aucune : on observe, on discute, on dessine, puis on tatoue, on explique, on répète, on répète et on répète…
Tout ceci demande une patience énorme. Par exemple, une pigmentation peut durer trois heures, et après l’acte, il faut rassurer la cliente, expliquer comment le résultat va évoluer, cicatriser et quels soins il faudra apporter pour obtenir la plus belle réussite.
Ce métier exige également une remise en cause constante de ses techniques et de ses propres résultats. Il faut continuer à s’entraîner sur des peaux synthétiques, dessiner, et encore dessiner.
Une bonne observation et la curiosité sont aussi des qualités essentielles. Quand je parle de bonne observation, cela ne signifie pas seulement avoir une bonne vue – bien sûr, cela est très important pour ce métier – mais il faut surtout un intérêt exacerbé pour l’esthétique, le maquillage, la cosmétique, et même la chirurgie esthétique.
Nous rectifions des asymétries, améliorons les volumes, imitons aussi le maquillage grâce à la coloration, réalisons des jeux graphiques et du trompe-l’œil.
Tout ceci demande de développer sa culture artistique pour pouvoir s’adapter et transformer la demande de la cliente en un résultat optimal.
Il y a également l’environnement technique de cette prestation de dermopigmentation. Cela nécessite de bien choisir ses aiguilles, ses pigments, son dermographe, et de respecter l’ensemble des normes d’hygiène.
Enfin, pour compléter la description de ce beau métier, il y a bien sûr une partie économique et comptable, les démarches administratives, ainsi que la gestion des réseaux sociaux pour que ce métier existe et perdure.
Même si tout ceci ne semble pas être si facile, n’oublions pas la joie, le bonheur et le sourire de nos clientes. Comme le disait Steve Jobs :
« Le seul moyen de faire du bon travail, c’est d’aimer ce que vous faites. »